Richard Petit

Cheap Land

J’aime parler du désir d’ailleurs en questionnant la notion de sublime. Je fus mécanicien avant d’étudier la philosophie. Cette double formation m’amènera à m’interroger sur le paradigme du progrès technologique autant que sur la transcendance et le sacré. Étant venu habiter à Arles, j’y découvris l’intérêt de la photographie, et d’amateur d’art je devins photographe amateur, j’eus par la suite la chance d’étudier à l’École Nationale Supérieure de la Photographie.

Ce que représente le blanc… probablement, comme la page blanche… comme un éblouissement mystique, un vertige métaphysique.
Cette nature dont nous sommes issus est en même temps tellement hostile… ce monde que nous vénérons et redoutons simultanément, nous l’avons déjà quasiment détruit. Comment alors regarder le paysage avec sérénité ?
Bien entendu «Cheap Land» n’est le nom d’aucun pays. Toutes les images s’appellent «sans titre» car le propos n’est pas de décrire un lieu précis. Je désire réaliser des icônes profanes, où le sacré brillerait par son absence. Etre simplement face au monde, est-ce déjà une expérience mystique ? Je souhaite que le visiteur, confronté au grand format, ressente le même vertige que moi, constatant la proximité du banal et du sublime.

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