Ymy Nigris

Ce que voit mon ombre

Jeune artiste autodidacte, Ymy Nigris parcourt les sentiers du monde avec le regard d’un poète. Il a passé un an aux Beaux-Arts de Nantes, qu’il a quitté afin de voyager. Il a vécu notamment en Australie et à Berlin où il travaillait en tant que mixologiste. Il a quitté cette ville en octo­bre 2015, où il avait fini par ouvrir un bar, afin de consacrer son temps et énergie au développement de sa carrière artistique.

Cherchant à explorer le concept de poème photographique, entre le documen­taire et le conte, questionnant l’humain et son rapport à l’environnement, son travail est marqué par sa pratique du dessin et de la peinture, ce qui l’amène aujourd’hui à se tourner vers l’apprentis­sage du tirage à la gomme bichromatée.

Il vit ac­tuellement entre la route, des voyages et un petit village du sud ouest de la France.

« Je définirais d’abord mon travail à travers la couleur noir. Elle l’initie. Cette couleur en est le symbole. Simplement, le noir me fascine. Le noir du soi-intérieur. Du possible. Du subjectif. Il touche l’essence de toute chose. Lui, dont les scientifiques disent qu’il n’existe pas. Que l’humain ne le voit pas. Qu’il n’existe que par ses contrastes. Écrire alors avec de la lumière devient un paradoxe. Voir sans lumière.
De ses nuances, des paysages méditants naissent d’un inconscient rêvé. La solitude s’y exprime. Elle, qui nous apprend à vivre avec l’autre, est nécessaire. La plénitude s’installe.
Cette histoire est au rythme de la marche, a le souffle du silence et offre le temps de la pause. La rétine se dilate. La contemplation y est invitée. Le magnifique est la porte ouverte à la réflexion, à une méditation du regard. Une quête spirituelle. Le sublime du quotidien est au choix de chacun. Un acte photographique plus émotionnel que prémédité, contant les poèmes d’un pèlerin à travers l’expérience du paysage. »