Parcours découverte des métiers de la culture, du patrimoine et des métiers d’art 2019/2020

Nous avons répondu à l’appel à projets de la région Occitanie. Il permet  l’accompagnement à la mise en œuvrede projets invitant les lycéennes et lycéens à découvrir la richesse des métiers de la culture, du patrimoine et des métiers d’art grâce aux concours des acteurs œuvrant dans ce domaine en région.

Ce projet à 6 objectifs dont :
– Faciliter la découverte des structures artistiques et culturelles, leurs missions, leurs programmations, leurs choix artistiques et la manière dont elles participent à l’aménagement des territoires.
– Favoriser un travail de sensibilisation à la pratique artistique in situ au lieu culturel.
– Découvrir des savoir-faire d’excellence.
– Soutenir l’ouverture culturelle des établissements scolaires.
– Amplifier les partenariats entre les établissements et les structures artistiques et culturelles et professionnelles.

 

Une approche économique des beaux-arts : l’exemple de l’art contemporain.

Par Robert Majenti, le mercredi 3 janvvier au lycée Déodat de Séverac de Céret avec les élèves de première et de terminal HDA (histoire des arts).

Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui ce que l’on appelle l’art contemporain mérite une réflexion sur la question de la valeur ?

Autrement dit, existe-t-il une spécificité économique de l’art contemporain ?

Au cours de cet exposé, Je tente de montrer que la valeur économique de l’œuvre d’art ne peut se déterminer de façon autonome.

Cette limite du modèle économique et notamment du modèle du marché me permet de montrer comment un réseau d’instances de légitimation contribue à co-déterminer la valeur de l’œuvre d’art.

Cette analyse me conduit à proposer l’idée selon laquelle la question de la valeur nous pousse à nous interroger sur la place que notre société accorde à l’art et aux artistes, quels qu’ils soient.

En conclusion, je fais l’hypothèse que la nature de l’art est liée aux rapports sociaux de production qu’instaure notre société.

L’artiste ne devient légitimement productif que dans la mesure où il est aliéné, c’est-à-dire où il a besoin des moyens de production pour exister et sans lesquels il ne peut survivre en tant que tel. C’est ainsi que l’artiste est transformé en marque au service de ceux qui détiennent ces moyens de production.

Sortir de cette aliénation suppose alors de s’inscrire dans un engagement radical contre la domination qu’imposent les rapports de propriété, de pouvoir et de répartition.

Ce n’est qu’à cette condition que l’art, forcément aliéné, peut disparaître pour laisser place à la création autonome