Conférences 2020

Une approche économique des beaux-arts : l’exemple de l’art contemporain.

Le Mardi 17 novembre à 18h Conférence en vidéo sur Zoom,

Par Robert Majenti

Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui ce que l’on appelle l’art contemporain mérite une réflexion sur la question de la valeur ?

Autrement dit, existe-t-il une spécificité économique de l’art contemporain ?

Au cours de cet exposé, Je tente de montrer que la valeur économique de l’œuvre d’art ne peut se déterminer de façon autonome.

Cette limite du modèle économique et notamment du modèle du marché me permet de montrer comment un réseau d’instances de légitimation contribue à co-déterminer la valeur de l’œuvre d’art.

Cette analyse me conduit à proposer l’idée selon laquelle la question de la valeur nous pousse à nous interroger sur la place que notre société accorde à l’art et aux artistes, quels qu’ils soient.

 En conclusion, je fais l’hypothèse que la nature de l’art est liée aux rapports sociaux de production qu’instaure notre société.

L’artiste ne devient légitimement productif que dans la mesure où il est aliéné, c’est-à-dire où il a besoin des moyens de production pour exister et sans lesquels il ne peut survivre en tant que tel. C’est ainsi que l’artiste est transformé en marque au service de ceux qui détiennent ces moyens de production.

Sortir de cette aliénation suppose alors de s’inscrire dans un engagement radical contre la domination qu’imposent les rapports de propriété, de pouvoir et de répartition.

Ce n’est qu’à cette condition que l’art, forcément aliéné, peut disparaître pour laisser place à la création autonome

 

Lien vers la conférence en ligne : https://youtu.be/QIxU0JgDkIc

 

                                                                                                                   The Rabbit de Jeff Koon

À propos d’une photographie de famille, de Roland Barthes et d’Olivier Messiaen.

13 octobre 2020 à 19h à la Galerie Lumière d’Encre

Par Jean-Claude Liehn

Cette conférence parlera d’histoire, de photographie et de musique.

Son fil conducteur sera l’histoire singulière et exemplaire de cette photographie de famille ; il s’agit de ma sœur.

Faire ce récit nous plongera dans l’histoire politique et culturelle du XXème siècle. En chemin nous rencontrerons Roland Barthes qui partit, lui aussi, d’une photographie de famille pour se lancer à la quête de l’essence de la photographie. Il aboutit à la formule …ça a été… dont nous ferons l’analyse critique. Puis nous verrons que cette photographie entretient des rapports étroits avec un autre domaine, celui de la musique classique contemporaine, avec Le Quatuor pour la Fin du Temps du compositeur Olivier Messiaen.

Les mystères de cet enchevêtrement historique et culturel s’éclairciront lors de cette conférence qui se veut pédagogique et sera très illustrée.

 

Vendredi 2 octobre 2020

Conférence de Liliane MEFFRE, salle de l’Union

«Carl Einstein, 1885-1940, figure emblématique du XXe siècle. Art, écriture, engagement»

Présentation de J. Calens, lecture d’extraits de textes de C. Einstein lors d’une pause avec Robert Majenti et l’association Pas de porte et la Cie Qu’est-ce à dire. Questions de l’assistance.

Samedi 3 octobre 2020

«Carl Einstein et la vision/ou les expériences visuelles»
Salle de l’Union

Projections commentées par Liliane Meffre de séquences des films « Der Bebuquin. Rendez-vous avec Carl Einstein » de Lilo Mangelsdorff et « Toni » film de Renoir, coscénariste Einstein, ainsi que de photographies et documents divers. Ecoute également d’un extrait des « Proscrits », textes et musiques de J.P. Faye et J.Allende-Blin.

Liliane Meffre travaille depuis des années sur l’œuvre de Carl Einstein qu’elle édite en Allemagne, en Espagne, en France, en Belgique, au Brésil.
On peut retenir, parmi de nombreux ouvrages et articles (notamment pour le MNAM), les traductions du livre fameux d’Einstein La sculpture nègre (relations avec le cubisme) de L’art au XXe siècle et la riche correspondance Einstein/D.H.Kahnweiler par exemple.
Découvreur de l’art africain, théoricien majeur de l’art moderne, écrivain avec Bebuquin…Carl Einstein exerça également une médiation culturelle de premier plan entre la France et l’Allemagne et co-fonda la revue Documents avec M.Leiris et G.Bataille.
Il fut aussi un intellectuel engagé, notamment dans la guerre d’Espagne et combattit sur le front d’Aragon avec la colonne Durruti. Isolé et recherché dans la France de Vichy, il se suicida, dans les Pyrénées en 1940. Destin commun avec Walter Benjamin.
Son œuvre, trop méconnue, recèle des trésors d’analyses et de réflexions sur l’art (Georges BraqueL’art au XXe siècle, La fabrication des fictions...) que Liliane Meffre expose avec précision et passion notamment dans son ouvrage majeur Carl Einstein, 1885-1940, itinéraires d’une pensée moderne (presses de l’Université Paris-Sorbonne).
Loin des académismes, l’apport critique audacieux et novateur de Carl Einstein est à bien des égards une aide précieuse aujourd’hui pour vivre le partage de l’art.

L’invitation de Liliane Meffre est une proposition de Jean Calens avec l’association Les CahiersVUPP (cahiersvupp.org) rendue possible grâce au partenariat avec Lumière d’Encre, Les amis du Musée et le Musée d’art moderne de Céret pour la session du samedi.

 

Les Observatoires Photographiques du Paysage

Conférence de Claude Belime à la Galerie Lumière d’Encre à Céret
Mardi 15 septembre 2020 à 19h.

Les Observatoires Photographiques du Paysage (OPP) mettent en place, sur un territoire, un système de veille photographique des paysages, afin d’évaluer de manière sensible, l’évolution de la qualité des espaces.
Ils se sont développés à partir de 1991 à la suite de nouvelles approches du paysage par les géographes (Augustin Berque, Alain Roger…) et de la mission de la DATAR de 1984-1986. Analyser, comprendre, évaluer, sensibiliser sont les maîtres-mots d’une approche qui doit révéler les enjeux et les dynamiques paysagères. Le photographe valorisera aussi la notion sensible du paysage, parce que la photographie n’est pas une transcription directe de la réalité.
Le paysage est une notion transversale parfois difficile à contenir et qui permet d’appréhender les lieux et leurs usages dans leur quotidien comme l’a défini la convention européenne des paysages à Florence en 2000. Le paysage devient un enjeu de politiques territoriales, et la demande actuelle est d’amplifier l’approche participative.
La photographie y est centrale, tant comme moyen documentaire et outil d’observation avec une volonté d’objectivité, qu’en tant que forme de représentation et donc de subjectivité.
Les OPP se trouvent donc à la croisée entre une utilisation utilitariste de la photographie et une approche artistique.
La conférence est présentée par Claude Belime, dont c’est un axe de son activité photographique depuis plus de 10 ans. Fondateur et président de Lumière d’Encre, il a réalisé plusieurs observatoires (Pyrénées catalanes, Guyane, Vallée de la Diège en Limousin) et réalise des reconductions.

Les photographes et la ville

Conférence de Jean-Claude Liehn

Le vendredi 10 janvier 2020 à 18h30 Salle de la Fontane à Calce

Dans le cadre du partenariat entre Calce-Culture-Contemporaine et Lumière d’encre

 La ville est un des thèmes majeurs de la photographie depuis ses origines. C’est cette histoire qu’aborde cette conférence en prenant comme fil conducteur l’attitude des photographes face à son sujet. Cette conférence s’adresse à tout public et se veut très pédagogique. Elle est abondamment illustrée et établit à diverses reprises des connexions avec les autres arts plastiques.

L’auteur pratique la photographie artistique depuis quelques décennies. Son sujet de prédilection est l’habitat urbain. Parallèlement, il a étudié certains aspects de l’histoire de la photographie et a donné plusieurs conférences sur le sujet.