SANDRINE EXPILLY

C’est par l’intermédiaire du corps que l’humain existe et qu’il peut entrer en relation avec le monde, les autres et l’espace. Quelles relations entretiennent les corps avec l’espace du paysage urbain ou naturel? Est-il possible d’entremêler le paysage naturel et le paysage urbain? Comment l’un et l’autre s’influencent-ils? Comment un groupe d’être humain peut investir le paysage? Quels sont les rapports d’échelle entre l’homme et le monde qui l’entoure? Quelles sont les temporalités du jour et de la nuit? Mon souhait est d’évoquer également les enjeux environnementaux du monde qui se dessine. Mes photos ont été faites avec des personnes entre 65 et 85 ans, ainsi qu’avec des enfants et adolescents dans l’idée d’un travail collaboratif où les échanges intergénérationnels évoquent la continuité et la richesse des liens entre les êtres au-delà des frontières. Je me laisse influencer par la poésie des lieux sans oublier leurs parts sensibles. Ensuite, un temps est dédié aux croquis de préparation; je dessine la mise en scène, je travaille les proportions avant de photographier. Chaque scène est un hommage à un artiste espagnol passé par la ville, ceci sous forme de détails, de références tantôt évidentes, tantôt discrètes.