Jusqu’au 8 janvier 2022 – du mercredi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h
Dans cette exposition toute en paradoxes, Jean-Pierre Angei nous offre une photographie en relief où la neige est sombre, le lointain très proche et la montagne transparente…
« Ce qui me fascine dans la photographie de paysage, ce sont les traces qui sont les signes matériels et tangibles d’une intersection entre passé et avenir, c’est l’effet du temps exprimé par la vie des êtres et des choses.
Sur le projet photographique Ephéméride j’utilise la montagne en hiver comme un territoire de recherche. La photographie est le seul moyen de garder en mémoire ces empreintes laissées sur cette neige éphémère. La neige est ici la trame matérielle de notre propre présent.
Ces territoires qui semblent immuables, sont ici modulés par l’homme, et le temps, les processus de changement produisent des traces qui pour moi réinterrogent les formes de permanences du passé. Le passé, tapi, immobile, dans les plis du présent que je retrouve sur une pente enneigée recouverte de lignes courbes et ces mêmes lignes qui seront effacées par une neige fraiche tel un palimpsestes . Cette neige est comme une page blanche sur laquelle on écrit notre passage en ce monde. Comme un cycle de vie ou l’échelle du temps nous est propre. Comme des rides et cicatrices que ce même temps nous laisse. »